Un coup de génie

A l’occasion des « 350 ans du Canal du Midi », rencontre avec Dominique Ménage, professionnelle passionnée et engagée, tombée sous le charme du Canal du Midi.
Le Canal du Midi, c’est à la fois la nature, l’architecture et l’histoire d’un homme et d’une région. De cet attachement au Canal, j’en ai fait mon métier.

Côté nature

Ce sont les différents paysages que l’on découvre depuis le bateau ; les couleurs, les senteurs, différentes en fonction de la saison et de l’heure de la journée : un léger brouillard certains matins d’automne, un oiseau qui prend son envol, un nid de cigogne, des chevaux et des taureaux dans les champs, un coucher de soleil flamboyant.

Côté architecture

C’est la prouesse technique d’un ouvrage conçu au XVIIe siècle et toujours en activité. Je ne peux qu’être admirative devant l’idée de suivre les courbes de niveau pendant 54 kilomètres ce qui amènera à creuser un tunnel, devant la réalisation de l’écluse ronde à trois portes ou de l’échelle des neuf écluses de Fonserannes. Les maisons éclusières, les moulins, les ponts font également partie d’un décor beau et utile à la fois.

L’histoire d’un homme

C’est celle de Pierre Paul Riquet que rien ne prédestinait à une telle réalisation mais qui a su s’entourer « des bonnes personnes au bon moment ». Alors que les plus grands architectes de l’époque s’afférent à réaliser le château de Versailles, le Languedoc voit le début d’un chantier audacieux qui durera quatorze années, seulement devrait-on dire !

Le nom de Riquet fut trop longtemps oublié. On connaît le Canal du Midi et bon nombre de documentaires ont été tourné. Par contre on connaît beaucoup moins son concepteur.
Pour rendre hommage à ce grand homme, un réalisateur toulousain, Jean Périssé, a tourné, à l’automne 2016, un grand film de fiction « le songe de Naurouze » avec dans le rôle de Pierre Paul Riquet, Bernard Le Coq.

Un monde à part

Le Canal du Midi c’est un « musée » vivant que l’on peut découvrir à pied depuis le chemin de halage ou en bateau. Ici l’on ne parle pas en kilomètres mais en temps, il faut savoir profiter des paysages mais aussi des hommes qui y vivent.

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